• Un peu d'histoire de Gwada

     Les Arawaks

     

    Les premiers habitants de la Guadeloupe furent les Indiens Arawaks, un peuple  pacifique venu du bassin de l'Orénoque (actuel Venezuela). Sédentaires et très évolués, les Arawaks vivaient essentiellement de l'agriculture, de la chasse  et de la pêche. Artistes consommés, ils pratiquaient la poterie, la sculpture et le tissage. Quelques traces de leur existence demeurent encore visibles aujourd’hui, notamment à Baillif sur les hauteurs de Plessis et à Trois Rivières, au site des Rochers Gravées. Ces derniers furent décimés par les Indiens Caraïbes, également originaires de la région du Venezuela, autour du VIIIème siècle. Ils épargnèrent uniquement les femmes afin de les prendre pour épouses. Ce fut une triste fin pour un peuple si paisible et raffiné. L' île s'appelait alors "Karukéra", qui signifie " l' île aux belles eaux ".

     

     Indien Caraïbes

     

    Christophe COLOMB aborda la Guadeloupe en novembre 1493. L' île fut baptisée Guadeloupe en référence à un monastère d'Estrémadure. Au XVIème siècle, les Espagnols firent quelques tentatives pour conquérir la Guadeloupe et furent repoussés par les Caraïbes. Au XVIIème siècle, sous le patronage du cardinal de Richelieu, des marchands français fondent la Compagnie des Iles d'Amérique qui organise la colonisation : mandatés par la Compagnie, Liénard de L'Olive et Duplessis d'Ossonville débarquent à la Guadeloupe. Ils prennent possession de l' île, le 28 juin 1635, et livrent une guerre sans merci aux Indiens Caraïbes. En 1641, après plusieurs guerres et massacres perpétrés par les colonialistes français, un traité de paix fut conclut entre les indiens caraïbes de la Guadeloupe et les Français. Par ce traité, les indiens acceptent de quitter définitivement l' île afin de rejoindre la Dominique.

     

    Charles Houël, gouverneur de la Guadeloupe de 1643 à 1664, fonde la ville de Basse-Terre, devient propriétaire de l'île qu'il rachète à la Compagnie des Iles d'Amérique et reçoit de Louis XIV le titre de Marquis de Guadeloupe. C'est vers 1644 que la vocation économique de l' île se dessine avec la culture de la canne à sucre. Cette culture demande une importante main d'œuvre : des Africains réduits en esclavage sont amenés dans les plantations. En 1664, Colbert décide d'établir l'autorité royale. Il rachète l' île et la cède à la Compagnie des Indes Occidentales, chargée de sa mise en valeur. En 1674, la Compagnie est supprimée, l' île rattachée directement au pouvoir royal et devient colonie du royaume. Au cours du siècle suivant, se développe une économie basée sur le sucre et l'esclavage. En 1685, est proclamé le Code Noir qui régit l'esclavage dans les colonies françaises. Le XVIIIème siècle est marqué par les guerres avec l'Angleterre pour la conquête des îles caribéennes.     

     

    Convoi d'esclaves 

      

     

    Esclaves dans le fond de cale d'un navire

     

     

    Dos d'un esclave fouetté

     

      

    En 1759, pendant la guerre de Sept Ans (1756-1763), la Guadeloupe est occupée par les Anglais qui fondent le port de Pointe-à-Pitre. En 1763, le traité de Paris met fin à la guerre et restitue la Guadeloupe et la Martinique à la France. C'est en 1775 que l'île obtient son autonomie vis-à-vis de la Martinique.

    La période révolutionnaire sera, pour la Guadeloupe, une époque agitée : l'île est occupée en 1794 par les Anglais mais aussitôt reprise par l'énergique commissaire de la Convention, Victor Hugues, qui proclame l'abolition de l'esclavage. En 1802, le général Richepance vient, sur l'ordre de Bonaparte, rétablir l'esclavage  en Guadeloupe, annulant ainsi la loi de 1794 et réprimer le soulèvement à Basse-Terre par Delgrès et Ignace. Ignace perdit sa vie le 25 mai dans une bataille à Baimbridge. Delgrès se donna le mort avec 300 de ses fidèles à Matouba. Par décret du 27 avril 1848, sur proposition de Victor Schœlcher, l'esclavage est aboli. 

     

     Victor SCHOELCHER

     

     

    1854 – 1885 L’arrivée des "Hindous" en Guadeloupe. Le besoin de main-d'œuvre dans les champs de cannes mène au recrutement Volontaire des travailleurs originaires d’Inde. Environ 45000 Indiens débarquent sur l'île pendant cette période.

    La Guadeloupe est un département français d'Outre-mer, depuis la loi du 19 mars 1946. Le département est découpé en trois arrondissements (Basse-Terre, Pointe-à-Pitre, Saint-Martin/Saint-Barthélémy), subdivisés en 43 cantons et 34 communes. Comme dans tous les départements d'Outre-mer, tous les textes législatifs nationaux y sont applicables mais peuvent faire l'objet de mesures d'adaptation " nécessitées par leur situation particulière " (Art. 73 de la Constitution). La Guadeloupe est dotée d'un Conseil régional et d'un Conseil général. Elle est représentée au niveau national par 4 députés, 2 sénateurs et un conseiller économique et social. Etat est représenté par le Préfet établi à Basse-Terre et 2 sous-préfets à Pointe-à-Pitre et à Saint-Martin.  

     

     Louis DELGRES

     
    Un des personnages les plus prestigieux de l'histoire de la Guadeloupe. Il était un officier rebelle et opposant déterminé au rétablissement de l'esclavage en Guadeloupe en 1802.  Il est né à Saint-Pierre, le 2 août 1766. C'était un Mulâtre dont le père aurait été un certain Louis Delgrès, fonctionnaire du roi à Tobago (française en 1783).

    Il sert dans l'armée des républicains français à la Martinique et accède en 1793 au grade de capitaine, à titre provisoire. Lors de la prise de la Martinique par les Anglais, il est fait prisonnier, envoyé en Grande-Bretagne (30 mars 1794) mais libéré. Il participe à la formation du bataillon des Antilles, en Bretagne, et reçoit le titre de lieutenant. Avec ce bataillon, il est en Guadeloupe, au début de l'année 1795 mais est envoyé par les autorités républicaines à Sainte-Lucie : sa bravoure lors des opérations menées contre les Anglais lui vaut d'être nommé capitaine par le commissaire de la Convention Goyrand.  Il est envoyé à Saint-Vincent, où les Caraïbes noirs se sont révoltés contre les Anglais.

    Delgrès est fait une nouvelle fois prisonnier, au début de juin 1796, à nouveau déporté en Grande-Bretagne puis libéré, en septembre 1797. Il est alors promu chef de bataillon (commandant). Il revient en Guadeloupe, à la fin de l'année 1799, comme aide de camp d'un des agents (administrateurs) primitivement nommés par le Directoire, Baco.  Il sera ultérieurement aide de camp de Lacrosse. Cependant, lorsque les officiers de couleur, appuyés par la population de la Guadeloupe, se révoltent contre Lacrosse, Delgrès se rallie aux rebelles.

    En janvier 1802, Delgrès qui a été promu au grade de colonel par Pelage, est placé à la tête de l'arrondissement de Basse-Terre. En mai 1802, il décide de s'opposer par les armes aux troupes du général Richepanse, qu'il soupçonne (non sans raison) de vouloir rétablir l'esclavage. Après de durs combats, il évacue le fort Saint-Charles et se replie sur les hauteurs de Matouba.
    Peut-être avait-il l'intention de constituer dans cette région un foyer de résistance.

    Mais, Richepanse ne lui en laisse pas le temps et fait donner l'assaut à l'habitation Danglemont (Matouba) où Delgrès avait établi son quartier général. Delgrès, blessé au genou, décide de se suicider (avec plusieurs centaines d'hommes), en faisant sauter des barils de poudre. Cette mort dramatique, survenue le 28 mai, en a fait une figure hautement symbolique.
     

         
     Joseph IGNACE   

     

    En véritable défenseur de la liberté, Ignace fut assurément après Delgrès la plus haute figure de ceux qui prirent en main la défense de la Guadeloupe.  Ignace mulâtre natif de Capesterre est le fils d'une négresse libre et d'un blanc dont le nom est inconnu. Il n'est pas esclave, mais libre de couleur.   Rallié dès les premiers jours avec sa bande à Victor Hugues, Ignace avait combattu les anglais et était devenu un brillant officier. Il détestait farouchement tout ce qui se rapportait à l'esclavage. Commandant à l'arrivée de Richepanse, Il commande la garde d'honneur chargée d'accueillir le général français le 6 mai 1802. Il refuse de se soumettre à celui-ci et s'échappe dans la nuit du 6 au 7 mai.   Ignace rejoint Basse-Terre en passant par Petit-Canal et la Côte-sous-le-vent. Il se rallie aux côtés de Delgrès et participe au combat de Basse-Terre et du Fort Saint-Charles du 10 au 22 mai. Ce même 22 au soir, ils quittent tous le fort par la poterne du galion. Certains avec Delgrès s'enfoncent dans les hauteurs de matouba, d'autres avec Ignace rejoignent Pointe-à-Pitre accomplissant le trajet inverse qu'ils avaient fait quinze jours auparavant.   Avec lui, Codou et une partie des forces guadeloupéennes. Leur mission est claire : menacer Pointe-à-Pitre. Ils arrivent à Baie-Mahault le 24 mai. Alors que les Français les attendent à la Gabarre, Ignace embarque avec ses hommes au lieu dit Birmingham pour passer la Rivière Salée.   C’est à la Redoute de Baimbridge (à Chauvel, à l’actuel morne Fleury) qu’Ignace fait hisser un énorme drapeau rouge. Pélage, informé du repli d’Ignace dans une redoute désarmée le fait rapidement cerner par les troupes françaises. Le 25 mai, les troupes d’Ignace commencent à être décimées par les boulets français. C’est un véritable massacre contre des soldats quasiment sans défense. On compte près de 675 morts parmi les Guadeloupéens, sans parler des pertes françaises. Sur le point d'être fait prisonnier, il se suicide le 25 mai 1802.

     

         Mulâtresse SOLITUDE  

     

    Solitude serait née en 1772, d'un viol subi par sa maman dans le bateau négrier qui l'emportait aux Antilles. Sa mère s'étant enfuie de l'exploitation où elle avait été acheté, elle vécue avec elle durant 8 années.  
    A l'adolescence elle prit le parti de lutter contre l'esclavage en devenant, "neg mawon". La Mulâtresse Solitude symbolise la combativité face à l'asservissement aux cotés des chefs rebelles PALEME et JACQUET elle fit preuve de pugnacité lors des combats au poste de dolé contre les troupes aguerries de Richepanse en mai 1802.

    En dépit de sa grossesse Solitude poursuivit la lutte de résistance après les épreuves tragiques de Baimbridge et de Matouba mais au cours d'une battue dans les bois de la Basse-Terre elle fût capturée et condamnée à la pendaison ses tortionnaires ne lui accordant que le temps de ses couches. Le 29 Novembre 1802 âgée de seulement 30 ans SOLITUDE fut pendue au grand mat des supplices au cri de "Vivre Libre ou Mourir".  

     

     Félix EBOUE

     

    1936 Félix Eboué devient le premier gouverneur noir de la Guadeloupe. 

      

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